L'harmonie retrouvée à la fin du monde
- sheinrosemusic
- 25 oct. 2020
- 8 min de lecture
Dernière mise à jour : 27 oct. 2023

בס"ד
1. Harmoniser, adapter, être approprié TahaM תאמ
2.Vérifier, confirmer, vérité EMeT אמת
3. Place, lieu, endroit Matah מתא
4.Vous hatem אתם
Comment vivre en harmonie ? C'est la question que se pose tout homme au moins une fois dans sa vie.
Comment vivre en harmonie ? C'est la question que se pose tout homme au moins une fois dans sa vie. D'après la Bible, le langage commun ou l'harmonie entre les hommes s'est perdu à la suite de la construction de La Tour de Babel, qui allait "jusqu'au ciel" (Genèse 11).
A ce moment là, D.ieu n'a pas détruit cette entreprise mais a simplement attribué une langue différente à chacun, avant de les disperser aux quatre coins du monde.
Puisque que les constructeurs avaient adoré la construction "la tour" en méprisant la vie des hommes qui y travaillaient (tradition juive), D.ieu leur retira l'outil par excellence, la communication et toute harmonie entre eux. Ils n'avaient par conséquent plus de langage "en commun".
Aussi, pour que les hommes vivent en harmonie entre eux, une langue commune ne suffisait pas. Il fallait, d'après l'hébreu, parler vrai et être vrai (haEMeT). Ce n'est que lorsque chacun est vrai, et communique avec sincérité, que l'harmonie TahaM peut s'instaurer.
Comment trouver sa façon d'être vrai ? C'est en adoptant une conduite appropriée, en harmonie avec la vérité et la sincérité, que l'on se rapproche de soi-même.
Le soi véritable est difficile à discerner, car nous l'avons longtemps dissimulé. Comment le reconnaître à nouveau ?
D'après l'hébreu, rien de sert de chercher sa vérité à Katmandou. On peut la trouver là où on est, car elle est en nous, dès que l'on décide de vivre proche de la vérité.
C'est en adoptant une conduite appropriée, en harmonie avec la vérité et la sincérité, que l'on se rapproche de soi-même.
Le sentiment d'être à sa place Matah et de faire des choses appropriées à notre kély (cf : un outil pour Le Servir) peut nous guider vers cette vérité.
Là où nous sommes à l'aise, où nous nous sentons en harmonie, nous nous rapprochons de notre véritable être.
Le sentiment d'être à sa place, d'avoir trouver son maqom (endroit), la conscience d'être enfin en harmonie avec soi est un "lieu" de vérité. Le but de toute sagesse, de toute véritable spiritualité est précisément de nous mener à notre maqom (but, finalité).

Lekh Lekha : va pour toi, mènes-toi vers cet endroit, situé au fond de toi, qui exige l'harmonie entre ce que tu sens et ce que tu dis, entre ce que tu penses et ce que tu fais, entre toi et les autres.
Lekh Lekha, va pour toi ! Mènes-toi vers cet endroit, situé au fond de toi, qui exige l'harmonie entre ce que tu sens et ce que tu dis, entre ce que tu penses et ce que tu fais, entre toi et les autres.
Pour y arriver, il faut une certaine solitude, un parler vrai avec soi, une hitbodedout chère au Maitre Rabbi Nah'man de Breslev z'l, un rentrer en soi quotidien, un long travail de cheminement spirituel vers soi. Séparé de ce monde, nous retrouvons l'harmonie intérieure.
Paradoxalement, cette harmonie n'a de valeur que si elle sert aux autres, si elle contribue à améliorer l'harmonie globale entre les hommes.
Si chacun d'entre nous trouvons la vérité, l'harmonie, nous arrivons néanmoins à "les vivre" ou à "l'expérimenter" qu'avec les autres. C'est le mot "vous" hatem" (toujours au pluriel en hébreu) qui l'indique.
La vérité, le lekh lekha se trouve à l'endroit où VOUS, les hommes, vivaient en harmonie ENTRE VOUS. En d'autres termes, l'harmonie entre vous (les humains) en ce lieu (la terre, l'endroit) est alors SOURCE DE VERITE.
La lettre "aleph" dont la valeur numérique est un, représente chez l'homme, sa potentialité et ce qui le rend unique, c'est "son côté divin". Si on retire la lettre "Aleph" du mot Emet, vérité, il ne reste que le mot "Met" qui signifie "mort".
Si on retire la lettre aleph du mot Emet, vérité, il ne reste que le mot "met" qui signifie "mort".
On peut donc en déduire que, non reconnu dans son unicité, ou dans son besoin de spiritualité représenté par la lettre "Aleph", tout Homme "se meurt"... Et souvent dans la plus grande des solitudes. Esseulé dans les grandes villes du monde pétries de surconsommation ! (lire : les forces de l'obscurité à l'assaut du coeur et de l'esprit de l'Homme Parasha Matot).

La légende du golem de Prague et l'inscription inscrite sur le front.
Un éminent sage vivant à Prague au 16ème siècle avait formé un individu en terre glaise - un golem - puis lui avait donné vie en ajoutant la lettre Aleph, au mem, et au Tav qu'il avait d'abord inscrit sur son front. On y lu "hémet" vérité !
Le golem se mit alors à vivre et défendit les juifs de la ville, menacés par une foule hostile.
Le mot « golem » apparaît dans la Bible hébraïque uniquement dans le Tehilim 139, où le poète demande à un Dieu omniscient et omniprésent de regarder en lui et de voir son innocence. Evoquant clairement la Genèse, l’auteur décrit sa création par D.ieu : « dans un lieu secret, tissé dans les profondeurs de la terre » (verset 15), « quand je n’étais qu’une masse informe, tes yeux me voyaient » (verset 16).
Le mot hébreu qui est employé est traduit ici par « masse informe » c'est à dire "golem" (Tehilim 139).
Dans le talmud de Babylone (un des textes importants du judaïsme, qui comporte différents traités), il est dit qu’à la deuxième heure de vie d’Adam, sa poussière a été pétrie pour former "un golem".
Dans le traité Sanhédrin 65b, l’être appelé "golem" est incapable de parler, et en raison de cette imperfection (comparé à l’homme), il retourne à la poussière dont il a été fait.
Le Golem est toujours façonné à partir de terre, mais plusieurs méthodes sont employées pour le rendre vivant....Des incantations mystiques, l’écriture d’un mot mystique ou du nom de Dieu sur son front ou sur une feuille de papier insérée dans sa bouche lui donnent vie.
Si je retiens la marque apposée sur "le front" -- l'endroit qui est le siège ou la manifestation extérieure de la pensée et des sentiments -- j'en tire l'essence de cet être d’où l’expression « on lit sur son front ce qu’il pense ».
Ainsi, l'inscription inscrite sur le front est vue et reconnue de tous ! La marque clairement affichée sur le front, le siège des pensées, indique l’engagement profond de la personne, son appartenance, son allégeance à une personne, à un Dieu ou à une organisation. C'est son Moi profond. Ainsi, ce n'est par conséquent pas un hasard qu'Israël laissent les paroles de D.ieu guider toutes ses actions (mains) et toutes ses pensées (front).
Une autre bête montait de la mer : elle avait deux cornes semblables à celles d'un agneau, mais parlait comme un dragon (Apocalypse 13:11).
La bête fait la guerre au peuple saint de D.ieu et le vainc (Apocalypse 13:7). Elle a autorité sur toute tribu, tout peuple, toute langue et toute nation sauf sur ceux dont le nom est inscrit dans le Livre de Vie.
Puis je vis une autre bête monter de la mer. Elle avait deux cornes semblables à celles d'un agneau mais parlait comme un dragon. Elle exerce toute l'autorité de la première bête dans sa présence, et elle fait que la terre et tous ses habitants adorent la première bête, celle dont la blessure mortelle avait été guérie. Elle réalise de grands miracles, même jusqu'à faire descendre le feu du ciel sur la terre aux yeux de tous les hommes. Elle trompe les habitants de la terre par les miracles qu'il lui fut donné d'accomplir en présence de la bête, disant à ceux qui habitent la terre de faire une image en l'honneur de la bête qui, frappée par l'épée, avait repris vie.
Il lui fut permis de donner du souffle à l'image de la bête de sorte que l'image pouvait même parler ; et il lui fut permis de mettre à mort toute personne qui n'adorerait pas l'image de la bête. Elle contraint tous les hommes - petits et grands, riches et pauvres, libres et esclaves - à recevoir une marque sur leur main droite et sur leur front, de sorte qu'aucun homme ne peut acheter ou vendre s'il n'a pas la marque, c'est à dire le nom de la bête ou le nombre de son nom. C'est ici qu'il faut de la sagesse : que celui qui comprend compte le nombre de la bête, car c'est le nombre d'une personne et ce nombre est 666" (Apocalypse 13:15).
Les Israélites laissent les paroles de Dieu guider toutes leurs actions (mains) et leurs pensées (front).
Dans le Livre de l'apocalypse, il est écrit que "de la même manière, au temps de la fin, la marque de la bête sur la main et sur le front permettra de reconnaître (…) En d'autre terme, on saura qui est qui !
Ce livre prophétise une "sous"-mission (soumission) à la bête (Satan) qui sera attestée par "une marque sur la main droite ou sur le front".
Ce qui relève du domaine de la kédoucha (sainteté) se retrouvera dans le domaine de Satan, qui est le Corrupteur par excellence.

Tous les serviteurs de Dieu seront marqués au front du sceau de Dieu
Apocalypse 7 : 3 précise : « Il leur dit : ne faites pas de mal à la terre, à la mer, ni aux arbres, tant que nous n'avons pas marqué du sceau le front des serviteurs de notre D.ieu.» Les quatre anges recevront le pouvoir de faire du mal sur la terre que lorsque tous les serviteurs de Dieu seront marqués au front du sceau de Dieu (Révélations 7, 2-3).
Il y aura -- avant que les quatre anges n'aient le pouvoir de faire du mal sur la terre --- un tri, mais surtout une identification, une marque ou une empreinte, le sceau de D.ieu sur le front de tous Ses serviteurs.
La fin du monde ne sera par conséquent qu'une identification (et laquelle !) en "harmonie" avec la Parole de D.ieu, et la conséquence du libre arbitre de l'Homme
Deutéronome 11 :18 : « Gravez donc bien ces ordres que je vous donne dans votre cœur et au tréfonds de votre être, qu’ils soient --attachés comme un signe sur vos mains, et comme une marque sur votre front-- ».
Au final, tout ce qui adviendra et ce qui est déjà advenu est pleinement orchestré par le Maître du Monde, qui ne faillit pas à Sa Parole.
Ce sceau indiquera de manière évidente qui sont Ses véritables serviteurs.

144 000 étaient marqués de cette empreinte, parmi toutes les tribus d'Israël.
Apocalypse 7 :4 : « Puis j'entendis le nombre de ceux qui avaient été marqués de cette empreinte. Ils étaient 144'000, de toutes les tribus d'Israël ».
Il y aura un jugement pour "les vivants" et pour "les morts". Les anges auront le rôle de moissonneurs : ils ne feront pas de mal "au blé" (justes) qui sera alors sur la terre. Ils sépareront les justes d'avec les méchants. Ils jetteront ces derniers dans la fournaise ardente où ils pleureront et grinceront des dents.
Finalement, l'harmonie tant espérée à la fin des temps aura lieu à la fin des âges.
Pour ceux qui auront la marque de la bête, la légende du Golem de Prague nous dit que le mot Emet (vérité) qui avait été écrit sur leur front à leur naissance sera effacé !
La racine perdra sa consonne initiale et deviendra "met" la mort.

J'écris dans la catégorie "l'hébreu miroir de l'être" pour partager avec vous la richesse et la splendeur de la langue hébraïque. Tel un "dictionnaire du sens de la vie" chaque mot hébreu est un mode d'emploi à lui seul. Les articles sont inspirés du livre d'Irit Slomka Saguy. Cette auteur, israélienne d'origine, est professeur d'hébreu.
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Lire un article complémentaire : un outil pour le servir.
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