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Dernière mise à jour : 21 déc. 2020


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A l’occasion d’une nouvelle composition tirée du Psaume 27 du Roi David, je vous partage une réflexion et un enseignement développés sur le site Modia.


Dans le psaume 27, les ennemis sont nommés sous 10 formes ou 10 fois :


méréim (malfaiteurs), tsaraï (mes adversaires), oyévaï (mes ennemis), ma'hané (un camp), mil'hama (armée en guerre), oyévaï (mes ennemis), choréraï (qui me regardent de travers), tsaraï (mes adversaires persécuteurs), êdé chéqér (témoins mensongers), iféa'h 'hamas (souffleur de violence). Et tout est résumé en un 11e terme: yom raâ (jour du mal, mauvais).


Face à cela le Roi David formule 10 demandes directes :


chémâ (écoute),

honnéni (sois-moi propice),

ânnéni (réponds-moi),

âl tastér panéikha (ne cache pas Ta face),

âl tach-bé af âvdékha (ne repousse pas Ton serviteur avec colère),

âl titéchéni (ne me délaisse pas),

âl taâzévéni (ne m'abandonne pas),

horéni (guide-moi),

néhéni (dirige-moi),

âl-titténéni (ne me livre pas).


Plus 2 demandes indirectes :

avaqéche chivti (je demande de séjourner),

la'hazote (de contempler) qui sont en fait la clef et la solution.


Ce psaume voit toutes les difficultés comme la manifestation extérieure des difficultés qui imprègnent les 10 dimensions de la réalité, et qu'on peut résoudre ces problèmes uniquement par la présence de Hachem qui vient faire éclore l'ordre bon de toutes choses en leur 10 dimensions.


Par cette approche, le Roi David décrit 10 actions ou états positifs qui s'ensuivront :


7 venant de sa part : chivti (séjourner dans le Temple)

la'hazote (contempler)

lévaqér (visiter)

yarom rochi (je lève ma tête)

ézbé'ha (j'immolerai)

achira (je chanterai)

azaméra (je dirai des cantiques)


- et les 3 de la part de Hachem :

yitspénéni (Il m'abritera)

yastiréni (Il me cachera)

yéroméméni (Il me fera monter).



Tehilim 27
Tehilim 27

Au lieu du cauchemar visible, David se relie à Hachem qu'il nomme 13 fois probablement en référence à ses 13 dimensions de ra'hamim, de miséricorde.


Il nomme alors Hachém : ori (ma lumière)

ichî (mon salut)

maôz (rempart ou citadelle forte)

bait (maison ou temple)

héikhal (sanctuaire)

souca (abri)

ohél (tente)

tsour (rocher)

av (père)

ima (mère).


Quelle est donc cette "elle, ce zote"? Ce mot est employé pour la création de la femme, pour la bénédiction (zote habbérakha) et pour la Torah.


Cela suffit pour être heureux.- Les psaumes 15 et 24 parlent de cette aspiration à être dans "la maison de Hachem".- Les psaumes 3, 4, 6 et 7 parlent des ennemis dans l'axe d'ici.


Et le thème des ennemis se trouve, me semble-t-il, dans 40 psaumes ! Ce sont les psaumes 3, 6, 7, 9, 13, 17, 18, 25, 27, 30, 31, 35, 37, 38, 41, 42, 43, 44, 45, 54, 55, 58, 64, 68, 69, 72, 74, 78, 80, 81, 83, 89, 92, 102, 106, 119, 127, 138, 139, 143.Cela nous montre bien ce que nous savons déjà : “nombreux sont les ennuis du juste”, rabbote raôte tsaddiq" (psaume 34,20)

Or, le Roi David nous apprend justement à propos de tout ce qui concerne la vie personnelle ou celle du peuple juif comment faire pour que la suite du verset se réalise: "mais de tous ces maux, Hachem l'en débarrasse, oumikoullam yatsillénou".


Peut-être peut-on résumer ce retour à la confiance que nous imposons dans la réalité difficile, en voyant la guématria de ori vé ichî (ma lumière et mon salut) qui est 613, nombre de l'ensemble des mitsvotes de la Torah.


Ainsi, la réalisation des mitsvotes insère, en toutes choses et face à toute difficulté, la lumière de Hachem et de l'ordre de la Création.


Le 'Hida centre son commentaire sur le fait que cette lumière qui sauve est la Torah et il cite la page 5a du Traité Bérakhote, Chimeône ben Laqiche dit :


celui qui étudie la Torah éloigne de lui les souffrances (yissourine bédéline hémannou) car il est dit: "et les fils de la flamme prennent leur envol, ouvné réchéf yagbihou ôf" et il n'y a pas d'envol si ce n'est la Torah, vé éine ôf élla Tora, et il n'y a pas de flamme si ce n'est les souffrances, vé éine réchéf élla yissourine".


Commentaires


Nous voyons que David parle de trois étapes :

ma lumière (ori),

mon salut (icheî),

forteresse inexpugnable pour vivre (maôz 'haillaï).


Les commentaires s'appuieront sur ces trois concepts différents et sur la logique de leur succession.


D'abord, le Middrache Rabba sur Bémidbar 11,3 montre que David a connu ces angoisses et cette "crainte" quand le roi Chaoul a vu les Philistins aller contre lui (I Chmouel 28,5).


Voilà qui peut nous éclairer aujourd'hui face aux ennemis; c'est le même mot du psaume : "vayare, il a craint".


Le Middrache Tan'houma montre que David a encore éprouvé cela quand Âmaleq a attaqué de nuit et dans l'épisode de Goliath (I Chmouel ch. 17).

Rachi insiste sur l'illumination, le jaillissement (zéria'h) de la lumière dans les ténèbres.

Ainsi, jamais David ne parle d'un moyen magique qui supprimerait les ténèbres ou les difficultés ou les ennemis; il accepte l'épreuve de cette vie comme elle est. Mais, dans ce contexte, la lumière prédomine sur les ténèbres et révèle un sens autre.


Ibn Ezrâ développe cela et dit qu'il s'agit bien d'une lumière dans les ténèbres de la peur (ori balaïla ché éïne cham or ki hanéféche téfa'hed).


Donc la lumière de ori vient du niveau de l'âme, de la néchama qui voit la réalité profonde, tandis que le salut (icheî) concerne l'apparence et le corps. Et "forteresse inexpugnable pour vivre (maôz 'hayaï)" indique l'union de l'âme et du corps en équilibre et en bonne association.

Rabbénou Bé'hayé, sur le récit de la Création en Béréchit 1,3, dit que ori, ma lumière, concerne cette même lumière fondamentale (oto haor) dont il est question dans la Création et dont il est dit : va yéhi or, et que soit la lumière.

Et, ajoute-t'il, tu dois savoir que c'est par cette parole exacte que commence la Création du monde le 25 du mois de Eloul.


Donc, nous passons dans le mois d'Eloul, de l'angoisse psychologique au niveau existentiel global d'obscurité où nous avons besoin d'un aide divine, puis nous sommes capables de situer l'étincelle de lumière que nous recevons jusqu'en sa source qui est le lien dont parle David : la lumière qu'est Hachem et cette force est celle-là même de Son acte créateur de tout. Alors, nos angoisses sont vraiment relativisées.


Et le moment le plus propice où nous pouvons réussir ce joint est le mois de Eloul.


Nous comprenons maintenant pourquoi nous lisons ce psaume en préparation pendant tout ce mois de Eloul.


Sur le verset 1,31 de Béréchite, le Rav souligne encore et dit que la lumière est yi'houd, unification.


David (et nous Israël) prend conscience de son union avec Hachem, à partir des ténèbres qui deviennent éclairés. Cette union est si forte et stable et durable que David, selon son commentaire de Chémote 27,20, y voit même l'assurance du retour de la Chékhina dans le 3e Temple.

Car la lumière est, et donc elle sera comme elle était


.Et Hachem est le yotser or, celui qui fabrique cette lumière.


Il la déploie progressivement dans ses effets -nous disent les middrachim (Rabba sur Vayiqra 21,4)- depuis cette phase de la prise de conscience de Sa lumière créatrice et puissante (ori) en Eloul et Roche ha chana, puis sa concrétisation dans la réalité (icheî,salut) à Kippour et sa stabilisation en forteresse (maôz) dans la soucca.



L'Egypte

Nous vivons cela maintenant, non seulement en liaison avec la Création du monde, mais aussi avec le renouvellement de la Création qui s'est produit lors de la sortie d'Egypte. 3 époques reliées. Nous évoquons aussi ce souvenir double et lié, lors du qiddouche de Chabbate. Pourquoi? En effet, lors de la plaie de l'obscurité, les Egyptiens étaient dans les ténèbres tandis que les Hébreux voyaient dans la lumière. Le même phénomène se produisit quand Pharaon lança son armée à la poursuite de Moché et des Hébreux qui étaient dans l'effroi de la menace de mort prochaine. Alors, pour les Egyptiens," il y eut nuée et ténèbres et pour les Hébreux la nuit fut éclairée" (14,20). C'est le Middrache Rabba 14,3 sur Vayiqra 21,1 qui nous met cela en évidence avec notre verset.


Le Middrache Rabba 14,3 sur Chémote dit que cela se reproduira dans l'avenir comme Isaïe le présage (60,1-2): "Lève-toi, resplendis, car ta lumière est venue et la gloire de Hachém rayonne sur toi. Oui, tandis que les ténèbres couvrent la terre et une sombre brume les nations; sur toi, Hachém rayonne, sur toi Sa gloire apparaît".


Le Middrache Tan'houma sur Tetsavé,4 montre que Hachém pose une condition: Il veut que nous soyons associés au déclenchement de l'apparition de la lumière. Il nous demande de construire et d'allumer le chandelier (nér) et, alors, il donne la lumière (or) et en fait un objet de diffusion de Sa lumière, un maor. A ce moment, Lui donne et assure pour toujours, comme dit Isaïe 60,19: "véhaya-lékha Hachém léor ôlam, Hachém sera pour toi lumière permanente".

Cependant (appelez cela humilité ou détresse, ou conscience de notre manque, ou menace réelle), cela ne se produit que si nous sommes en obscurité.


Le Middrache Téhilim sur notre verset est clair et net là-dessus; le prophète Mikha (Michée 7,8) le dit clairement: "ki-échev ba'hochékh Hachém or li, quand je suis installé dans l'obscurité, Hachém est lumière pour moi".


Dans le psaume 119,105: "nér léragli dévaréikha, une lumière pour mes pas Tes paroles".


Comme il est dit dans les Proverbes: "békhol dérakhékha daéou, en toutes tes démarches, connais-Le". Et une personne très sainte, zal, m'avait appris que la guématria de ces trois mots est celle du nom Yehoshua. Et le Traité Bérakhote 61b nous compare à un poisson qui ne peut jamais vivre que dans l'eau, notre eau vitale de chaque instant est la lumière de la Torah. Sans cela un Juif est agonisant même s'il ne le sait pas, sur le plan de son être essentiel. Alors, nous comprenons pourquoi David dit qu'il demande "une" seule chose. "Celle-là", c'est ce zote dont il est dit zote haTorah (Dévarim 4,44, allez le lire) comme le dit le Middrache Téhilim. De même qu'il est dit zote ha bérakha, et cela est la bénédiction (Dévarim 33,1). Une chose, a'hate, dit David.Un dernier enseignement sur ce verset : le Zohar III,12a nous dit: ori véichî Hachem, ma lumière et mon salut c'est Hachem.

Il ajoute et éclaire par le verset 20,3 de Chémote: "lo yiyé lékha élohim a'hérim âl panaï, “tu n'auras pas d'autres dieux devant Ma face".


Réfléchissons, cela va très loin : ne pas avoir d'autre lumière et d'autre salut que même des anges, ajoute le Middrache hanéêlam sur la paracha lékh lékha à propos de notre verset.


Voici le texte du prophète Isaïe, chapitre 51,1-6 qui nous assure de cette confiance que nous pouvons et devons avoir, et que Hachem nous demande cet effort pour qu'Il puisse enfin donner à Son peuple le soleil dont il a besoin.


Il va de soi que ce programme vaut sur le plan de la vie personnelle et intime.


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Dernière mise à jour : 19 déc. 2020



Le prophète Amos adresse un reproche au Royaume de Juda par rapport aux autres puissances de la région


Les puissances s’entendent rappeler des crimes précis, en particulier des violations d’alliances et des atrocités commises au cours d’opérations militaires tandis que le Royaume d’Israël se voit accuser de manquements dans l’ordre social et moral, la culpabilité du Royaume du Sud étant beaucoup plus diffuse.


"Il a méprisé la loi d’Haschem et n’a pas gardé Ses statuts, et ses mensonges, après lesquels ses pères ont marché, l’ont fait errer (2,4).


Comme si Hachem, par la bouche de Son prophète, voulait exprimer une plus grande sévérité pour les péchés commis à Jérusalem que pour ceux perpétrés dans les autres capitales de la région.


C’est là une idée centrale dans le livre d’Amos, qui affirme à plusieurs reprises que l’alliance conclue entre Hachem et Israël ne procure à ce dernier aucune faveur spéciale : “ je vous ai reconnus, vous seuls, de toutes les familles de la terre ; c’est pourquoi Je vous ferai rendre compte de toutes vos iniquités”.


Amos vitupère contre les mœurs dissolues et contre l’égoïsme de ses contemporains.


On y trouve aussi l’annonce du Jour d'Hachem (5,18) et une diatribe, à rapprocher de celle de Yécha’ya (5,18) contre l’accomplissement purement mécanique des rites sacrificiels.


La fureur d’Amos contre les injustices sociales commises par ses contemporains est particulièrement violente

Ils vendent le juste pour de l’argent, et le pauvre pour une paire de sandales.


Ils convoitent jusqu’à la poussière du sol répandue sur la tête des malheureux, ils font dévier la route des humbles.


Le fils et le père fréquentent la prostituée, outrageant ainsi Mon nom sacré.


Ils s’étendent, près de chaque autel, sur des vêtements pris en gage, et le vin provenant des amendes, ils le boivent dans le temple de leurs dieux (2; 6 à 8).


C’est parce que vous piétinez le pauvre et lui prenez un tribut sur son blé, que vous vous bâtissez des maisons de pierres de taille ; vous n’y habiterez point !


Vous vous êtes planté de belles vignes ; vous n’en boirez pas le vin ! (5,11).


Vous qui grugez les nécessiteux et tendez de supprimer les pauvres du pays ! Vous dites : quand la nouvelle lune sera-t-elle passée, pour que nous reprenions notre commerce, et le chabbath, pour que nous ouvrions nos magasins de blé ? Nous frauderons avec des balances trompeuses. Nous achèterons les indigents pour de l’argent, les malheureux pour une paire de sandales ; nous mettrons en vente jusqu’aux déchets de blé” (8, 5 et 6).





Source : extrait d'un écrit de Jacques Kohn


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Dernière mise à jour : 21 déc. 2020



Le Tsaddik Yessod Olam
Le Tsaddik Yessod Olam


Le Tsadik yessod olam se différencie de tous les autres Tsadikim par le fait qu’il est arrivé au niveau de ne plus fauter.


C’est pourquoi par son mérite D.ieu fait tenir le monde car ce Tsadik, il est yessod olam.

Le Tsadik amiti de la génération c’est be’hinat Tsadik yesod olam.


Bien sûr c’est D.ieu qui est le Tsadik Olam, le Yessod de tout.



Le Tsadik yessod olam c’est celui qui s’est complètement annulé au Tsadik Olam, à D.ieu, c’est pourquoi il ne peut plus fauter, il est donc devenu lui aussi yessod olam.


Le Tsadik amiti de la génération, c’est celui qui s’est le plus annulé au Tsadik yessod olam, il a une be’hina de Tsadik yessod olam.


Les disciples du tsadik de la génération, en s’annulant à lui, ont une be’hina du tsadik de la génération. Eux aussi participent à l’existence de ce monde, à l’existence de tout et de tous.


Aussi en découvrant le tsadik et en se rapprochant de lui on parvient à voir en nous, ce par quoi tout commence, car grâce au Tsadik on se trouve propulsé dans la séphira de yessod qui se trouve au-dessus de tout, la personne voit du haut vers le bas il voit tout ce qui en lui est triste et coléreux, orgueilleux, pervers, méchant…


Quand on se rapproche de lui on peut se regarder et on commence à chercher les conseils pour en sortir….


Le fait de se voir sans intérêt c’est la première étape.


Article écrit par Rav Parienti




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