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Moi l'Eternel je suis ton médecin

Dernière mise à jour : 9 août 2023

בס"ד



1. Guérir, rétablir, médecin, médecine RaPHa ר*פא

2. Réduire en cendre hiPeRאפר

3. Sauvage PaRah פרא

4. Magnifier, parer, orner, embellir Pehér פאר




qu'est ce que guerir ?
Moi l'Eternel je suis ton médecin (Exode 15:26)

Qu'est-ce que guérir ? Quel est le rôle du médecin ? Quel rôle a la médecine ?


Maimonide, médecin juif célèbre du 12ème siècle et interprète de la Bible, se demande si on a le devoir religieux de se soigner, de recourir aux soins d'un médecin, ou s'il faut compter sur la seule providence pour assurer sa santé.


En accord avec la médecine, à laquelle il est fidèle, il puise sa réponse dans la Torah où on lit :"(...) car moi l'Eternel je suis ton médecin (rophé" (Exode 15:26).


Maimonide pense que "si D.ieu dit qu'il soigne, il est permis à un homme de devenir médecin et de pratiquer son art" (La médecine de Maïmonide, Pr. F. Rosner). Les lettres de "RoPHéh" médecin, permutées, nous donnent trois indications :


  1. la maladie serait un état où le corps est en proie au désordre, celui-ci aurait adopter un fonctionnement "sauvage" Pereh. Le médecin serait alors celui qui, par ses soins, remettrait le corps dans l'ordre afin de le guérir.

  2. Si l'ordre n'est pas retrouvé, le corps se rapprocherait de l'état de la cendre, héPHer, une matière morte.

  3. Mais s'il retrouvait son ordre, le corps retrouverait alors sa beauté naturelle et parfaite, le PeHèr.


D.ieu visite les malades

Hachem le soutiendra sur le lit de douleur ; sa couche, Tu la retournes entièrement dans sa maladie (Tehilim 41:4) Visiter les malades est une très grande mitsva puisque D.ieu lui-même Se rend au chevet de celui qui souffre.


Ici le Talmud s'inspire du Psaume 41 pour montrer combien Hachem prend soin des malades. D'où savons-nous que D.ieu Lui-même nourrit le malade ? Parce qu'il est écrit Hachem le soutiendra sur le lit de douleur. Et d'où savons-nous que la présence divine repose sur le lit de douleur ? Parce qu'il est écrit Hachem le soutiendra sur le lit de douleur.


Nous apprenons aussi que celui qui vient visiter un malade ne doit s'asseoir ni sur son lit, ni sur un banc ou une chaise (qui se trouvent au niveau du lit) mais se couvrir le visage et s'asseoir par terre, car la présence de D.ieu se trouve au-dessus du lit du malade, comme il est dit "Hachem le soutiendra sur le lit de douleur' (Nedarim 40a). En réalité, le malade n'est pas seul car la présence divine et le Tout Puissant veille personnellement sur lui.


Je disais moi-même : 'Hachem, montre-moi Ta faveur ! Guéris mon âme car j'ai péché contre toi" (Tehilim 41:5)

Si le malade est un homme pieux et réfléchi, il doit demander la guérison du corps aussi bien que celle de l'âme, car ses maux proviennent de carences spirituelles. Il implore le pardon divin car si son âme guérit, le corps guérira lui aussi (Radak).


Le Midrach souligne qu'on doit témoigner de la gratitude envers D.ieu lorsqu'on est malade, car la souffrance rapproche l'homme de D.ieu et lui montre comme son corps est fragile et les plaisirs de ce monde vains et éphémères (Midrach Tan'houma, Ki Tétsé, 2).


Les souffrances et la maladie, lorsqu'elles rapprochent de D.ieu et des idéaux de la Torah sont appelées יסורין של אהבה peines d'amour. Ces peines d'amour ne perturbent en rien le service de D.ieu et ne diminuent pas le zèle pour la prière et l'étude de la Torah de celui qui les éprouve (Berakhot 5a). Comme il est dit :"Heureux l'homme que Tu redresses, Hachem, et que Tu instuis dans Ta Torah : elles n'empêchent pas non plus la prière, car il est dit : Loué soit D.ieu (de justice), qui n'a pas repoussé ma prière et ne m'a pas retiré Sa grâce (Tehilim 66:20) (Nedarim 40a).



La vanité de l'existence

Il est difficile d'imaginer comment on peut se réjouir des souffrances… Il existe pourtant des individus remarquables qui atteignent ce niveau et 'Hedva Zilberfarb z'l de Jérusalem qui mourut d'un cancer du poumon à l'âge de vingt-sept ans étaient de ceux-là.


"Je suis une femme bien plus heureuse aujourd'hui, déclara-t-elle à une amie venue la voir à l'hôpital. La maladie m'a appris à apprécier davantage la santé et la beauté des routines quotidiennes. Pourquoi faut-il l'adversité pour nous faire prendre conscience des bénédictions qui nous sont accordées et rendre leur mesure exacte aux menus détails de la vie ? Vu du seizième étage d'un hôpital, le monde paraît si frêle et insignifiant… Les petits ennuis deviennent minuscules. Pourquoi faut-il un séjour à l'hôpital pour reconnaitre la vanité de l'existence ?


Lorsque quelqu'un lui demanda si elle renoncerait volontiers aux souffrances, 'Hedva répondit par la négative. Lorsqu'elle arriva au stade terminal de sa maladie, alors que la douleur était continuelle et insoutenable, elle écrivit une lettre de réconfort à une autre jeune femme atteinte du même mal :



Hedva Zilberfarb de Jérusalem
Mais je vois aussi le halo qui t'entoure. Les anges autour de toi et la Chekhina repose sur ta tête.


Ma chère amie,


Je te regarde et je vois tes terribles souffrances. Mais je vois aussi le halo qui t'entoure. Les anges autour de toi et la Chekhina repose sur ta tête.


Le Steipler disait que les souffrances ont une valeur inestimable.

Elles représentent notre plus grand mérite pour le monde à venir. Si quarante jours s'écoulent sans aucune souffrance, il est à craindre qu'on n'ait épuisé la part du monde à venir qui nous est réservée.


Les souffrances sont un formidable trésor. Une fois qu'on assume la douleur, les maux représentent une source de bénédiction et la souffrance devient un réserve de mérites.


Le passé n'est plus là, le futur existe pas encore, et le présent dure qu'un clin d'oeil. Toute souffrance ne dure qu'un clin d'œil et nous devons nous réjouir de toutes celles qui ont passé. "J'ai pleinement confiance en ton secours, Hachem, et j'accomplis Tes commandements"

(Tehilim 119:166)


Certes, Hachem est mon salut, j'ai confiance et je ne crains rien (Yech'yahou 12:2).

Comme des enfants perdus dans la forêt, nous errons sans savoir où nous diriger, jusqu'à ce qu'enfin nous entendions le pas de notre père qui avance pour nous secourir.


Lorsque nous nous sentons seuls, déprimés, au bord du désespoir, nous devons appeler Hachem et le supplier : 'Père, mon père, aide-moi ! Voie mes souffrances et ma peur, et pardonne mes fautes ! Guéris-moi, et je serai guéri. Sauve-moi et je serai sauvé, car tu es ma gloire.


Sache que tu as de la chance d'avoir été choisie pour être Son enfant bien-aimée.

D.ieu désire ardemment tes prières. Il te réserve une très grande récompense, car le salaire est fonction de la souffrance.

Soyons forts ! Sachons que D.ieu seul peut nous sauver : il est Tout-Puissant.

La foi et la confiance nous feront mériter des miracles surnaturels. Une guérison totale nous sera accordée et nous servirons à nouveau Hachem dans la joie.

Nous reviendrons dans nos foyers et élèverons nos enfants avec beaucoup de joie et de tendresse, et verrons des enfants et des petits-enfants qui s'adonneront à l'étude de la Torah tous les jours de leur vie, Amen.


(Guécher Tsar chel 'Hedva)



La beauté de la création
S'éveiller à la beauté de la nature

La tradition juive suggère que la santé fait partie d'un ordre naturel et divin dont l'expression est cette beauté

La tradition juive suggère ainsi que la santé fait partie d'un ordre naturel et divin dont l'expression est cette beauté. L'homme, créé à l'image de D.ieu, en est responsable. Il a le devoir de préserver cette image de manière active.


Le médecin ne serait qu'un "auxiliaire" qui se charge d'une œuvre à laquelle il faut rendre son équilibre naturel et parfait, sa magnificence, son PehéR, sa beauté !



L'ange Raphaël

Le Rebbe de Radzin affirmait que nourrir un 'holé (malade) est une mitsva plus grande que celle de faire la charité (Yakra de'Hayé).


Selon le Talmud, l'ange Raphaël fait partie d'un groupe de trois anges, envoyés par D.ieu pour rendre visite à Abraham. Raphaël est venu le soigner suite à sa circoncision. Son nom signifie celui "qui guérit avec D.ieu".


La beauté des œuvres d'un artiste

On peut se rapprocher d'un artiste en admirant ses œuvres lors d'une exposition. Ces oeuvres révèlent son talent et sa compétence. Selon les maîtres, lorsque l'on observe la création, on peut de même s'éveiller à la beauté de la nature. Cet éveil nous permet de nous rapprocher du Créateur, le Grand Artiste de la Création. L'hébreu traduit cette idée sublime en trois lettres :


Beau se dit "Yaphé" et son anagramme, pé-Yah' signifie "bouche 'de) D.ieu" ! La beauté telle qu'elle existe et se présente à nous chaque jour est l'expression du Divin avec Son langage. C'est une exposition permanente ! Un très beau programme !






* Le pé פ produit les sons p et ph.




J'ai créé la catégorie "l'hébreu miroir de l'être" pour partager avec vous la richesse et la splendeur de la langue hébraïque. Tel un "dictionnaire du sens de la vie" chaque mot hébreu est un mode d'emploi à lui seul. Les articles sont inspirés du livre d'Irit Slomka Saguy. Cette auteur, israélienne d'origine, est professeur d'hébreu.




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